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L'actualité des étudiants

4 novembre 2022

Hugo Ragetly remporte le titre de meilleur monteur du Cirque La compagnie

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Il était très attendu et il n’a pas déçu. Pour la 4ème fois consécutive, Hugo Ragetly a reçu ce jeudi le titre de meilleur monteur. Le jeune homme de 29 ans a été plébiscité par un jury composé de 8 membres. Reportage.

 Ce n’est plus une domination, c’est un règne. Pour la quatrième fois de suite, le circassien qui fêtera ses 30 ans le 3 janvier prochain voit de nouveau son nom gravé sur l’un des plus prestigieux trophées du Cirque, à l’occasion d’une cérémonie organisée ce jeudi à l’Hôtel de Ville de Valence.

 « Je ne m’y attendais pas du tout. Même si certains monteurs et monteuses ne se sont pas levé.es ou sont arrivé.es très en retard sur le chantier à cause de la soirée de la veille, la concurrence était rude sur cette implantation », lâche-t-il dans un sourire. « J’ai évidement beaucoup de joie et de fierté, je vais me répéter un peu, mais c’est surtout le collectif qui permet aux individualités d’émerger. Tout seul, je ne serai rien ici » avoue-t-il au micro d’Ana Rougier, journaliste au Crestois.

  « La force pure, ça ne suffit pas »

 Interrogé à son tour, Maximilien Delaire, régisseur général, ne tarit pas d’éloges sur son collègue. « C’est le mec que tout le monde veut dans son équipe quand on monte le gradin par exemple. Une véritable force de la nature, ça c’est sûr, mais ça ne suffit pas. Il en veut toujours plus, il a un enthousiasme sans faille, jamais son moral ne flanche, il tire tout le monde vers le haut. Et il aura toujours encore un peu d’énergie pour une blague, ce qui ne gâche rien ! » nous confie -t-il dans un éclat de rire.

 Clément, membre de la compagnie, se dit toujours épaté par son camarade. « Ce garçon m’étonnera toujours. On a commencé la journée à 07h30, à 19h tu lui demandes de t’aider à porter un câble de 100 kg, n’importe qui aurait prétexté quelque chose. Lui il te dit oui avec le sourire et il part en trottinant. Il faut parfois le freiner » raconte-il fièrement. « A 22h on arrive enfin à la maison avec les camions et la roulotte, mais de nuit, la manœuvre est délicate. Je l’ai vu de mes yeux mettre son corps entre la roulotte et le portail pour éviter la collision. Il offre son corps en premier, et il fera les calculs après. Il mettrait sa tête où personne n'irait mettre le petit doigt, tant que c’est pour les autres. Il est comme ça ».

 D’autres étaient plus circonspects quant à la performance de leur collègue du jour. « je ne remets pas en cause sa performance, c’est juste que nous aussi on s’est levé à 07h et on a porté des trucs lourds toute la journée » nous confesse cette monteuse qui a tenu à rester anonyme, s’efforçant de tenir son furet de compagnie présent sur le chantier.

 « C’est mon poto et c’est clair que c’est un bon, aucun problème là-dessus. On met tous et toutes la main à la pâte, avec tout le respect que je leur dois, je m’adresse au jury pour dire que ce serait bien de ne pas toujours récompenser les mêmes » lâche à son tour Baptiste, essuyant ses lunettes trempées de sueur.

 Après une belle et dure journée de travail, le bruit des marteaux piqueurs et des moteurs de camions a finalement laissé place aux rires et choquements des verres. « Bon allez, une petite dernière et au lit, demain je me lève tôt pour du bénévolat sur un festoch à Marsanne. Qui veut une bière ? C’est ma tournée ! » conclue le principal intéressé avec enthousiasme, avant de se diriger vers la tireuse au pas de course, avec huit verres à la main.

 La Rédaction

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30 juillet 2020

On lui demande une fois de plus s’il y a des animaux dans son cirque

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Quimper – Alors qu’ils étaient tranquillement installés à la terrasse d’un bar du quai du Steir, Nicolas et ses collègues du Cirque La compagnie font la rencontre de deux amis venus se restaurer au même endroit. Une soirée tout à fait ordinaire qui s’est transformée en quelques instants, en véritable cauchemar. En cause, la question de l’un des deux amis, demandant s’il y avait bien des animaux dans leur cirque. Reportage.

 Les traits tirés, la mine blafarde, et les yeux irrités, Nicolas Provot a beaucoup de peine à se tirer de ce mauvais rêve. La veille, le Cirque La compagnie, dont fait partie Nicolas était censé jouer son spectacle sur le Parvis de la Maison pour Tous de Penhars. Finalement annulé à cause de la pluie, l’ensemble de la compagnie se retrouve à la terrasse d’un restaurant resté ouvert.

 « C’est là qu’on a rencontré ces deux gars, Loïc et Clément (les noms ont été modifiés), en train de boire des verres. Deux types assez marrants, un peu lourds, mais franchement sympas. Ils avaient prévus de venir voir le spectacle et se sont finalement retrouvés là, comme nous » nous explique Nicolas, dans un soupir.

 Les minutes et les heures passent, le débit de boisson aidant, les deux groupes se rapprochent peu à peu et passent une belle soirée. « Une belle rencontre » nous confie même Loïc, le sourire suspendu aux lèvres.

Mais qu’a-t-il pu bien se passer pour qu’ait lieu un tel changement de situation ? Un tel malaise ?

 « À un moment, Loïc venait de raconter une blague sur un belge et un suisse, c’était pas très fin, mais bien raconté, alors on s’est marré, puis son pote s’est tournée vers moi et m’a demandé s’il y avait des dromadaires, des éléphants, des lamas, ou d’autres animaux rigolos dans notre cirque ». Le malaise s’installe alors, tous se regardent dans les yeux. Personne ne parle pour ce qui semble être une éternité. Le temps s’arrête. Chacun attend qu’un autre réponde à sa place et leur explique.

 « Ces moments-là sont délicats, ce n’est pas évident à gérer » poursuit le spécialiste de l’échelle libre. « On essaie d’expliquer, d’éduquer, de leur dire que le cirque ce n’est plus uniquement ça, qu’il y a du texte, du chant, de la musique, de la danse, attention, je ne tire pas sur le cirque traditionnel, mais ça doit faire 30 fois qu’on me pose la question depuis le début de l’année, c’est parfois épuisant… ». La plupart du temps, les gens finissent par voir un spectacle de cirque contemporain et comprennent très vite. Ce soir-là, les deux compères semblent être durs de l’oreille et préfèrent continuer de poser des questions sur les lanceurs de couteaux et les dresseurs de tigres.

 Heureusement pour Nicolas et ses amis, le bar finit enfin par fermer et tout le monde est prié de quitter le lieu. « Ils nous ont proposé de poursuivre la soirée au Finnegans, mais on a prétexté qu’on avait beaucoup de route le lendemain pour pouvoir rentrer à l’hôtel ».

 « Ciao les saltimbanques, À plus les manouches ! » ont-ils criés en s’éloignant du bar, morts de rire.

 

 La Rédaction

30 juillet 2020

On lui demande une fois de plus s’il y a des animaux dans son cirque

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Quimper – Alors qu’ils étaient tranquillement installés à la terrasse d’un bar du quai du Steir, Nicolas et ses collègues du Cirque La compagnie font la rencontre de deux amis venus se restaurer au même endroit. Une soirée tout à fait ordinaire qui s’est transformée en quelques instants, en véritable cauchemar. En cause, la question de l’un des deux amis, demandant s’il y avait bien des animaux dans leur cirque. Reportage.

 Les traits tirés, la mine blafarde, et les yeux irrités, Nicolas Provot a beaucoup de peine à se tirer de ce mauvais rêve. La veille, le Cirque La compagnie, dont fait partie Nicolas était censé jouer son spectacle sur le Parvis de la Maison pour Tous de Penhars. Finalement annulé à cause de la pluie, l’ensemble de la compagnie se retrouve à la terrasse d’un restaurant resté ouvert.

 « C’est là qu’on a rencontré ces deux gars, Loïc et Clément (les noms ont été modifiés), en train de boire des verres. Deux types assez marrants, un peu lourds, mais franchement sympas. Ils avaient prévus de venir voir le spectacle et se sont finalement retrouvés là, comme nous » nous explique Nicolas, dans un soupir.

 Les minutes et les heures passent, le débit de boisson aidant, les deux groupes se rapprochent peu à peu et passent une belle soirée. « Une belle rencontre » nous confie même Loïc, le sourire suspendu aux lèvres.

Mais qu’a-t-il pu bien se passer pour qu’ait lieu un tel changement de situation ? Un tel malaise ?

 « À un moment, Loïc venait de raconter une blague sur un belge et un suisse, c’était pas très fin, mais bien raconté, alors on s’est marré, puis son pote s’est tournée vers moi et m’a demandé s’il y avait des dromadaires, des éléphants, des lamas, ou d’autres animaux rigolos dans notre cirque ». Le malaise s’installe alors, tous se regardent dans les yeux. Personne ne parle pour ce qui semble être une éternité. Le temps s’arrête. Chacun attend qu’un autre réponde à sa place et leur explique.

 « Ces moments-là sont délicats, ce n’est pas évident à gérer » poursuit le spécialiste de l’échelle libre. « On essaie d’expliquer, d’éduquer, de leur dire que le cirque ce n’est plus uniquement ça, qu’il y a du texte, du chant, de la musique, de la danse, attention, je ne tire pas sur le cirque traditionnel, mais ça doit faire 30 fois qu’on me pose la question depuis le début de l’année, c’est parfois épuisant… ». La plupart du temps, les gens finissent par voir un spectacle de cirque contemporain et comprennent très vite. Ce soir-là, les deux compères semblent être durs de l’oreille et préfèrent continuer de poser des questions sur les lanceurs de couteaux et les dresseurs de tigres.

 Heureusement pour Nicolas et ses amis, le bar finit enfin par fermer et tout le monde est prié de quitter le lieu. « Ils nous ont proposé de poursuivre la soirée au Finnegans, mais on a prétexté qu’on avait beaucoup de route le lendemain pour pouvoir rentrer à l’hôtel ».

 « Ciao les saltimbanques, À plus les manouches ! » ont-ils criés en s’éloignant du bar, morts de rire.

 

 La Rédaction

30 juillet 2020

On lui demande une fois de plus s’il y a des animaux dans son cirque

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Quimper – Alors qu’ils étaient tranquillement installés à la terrasse d’un bar du quai du Steir, Nicolas et ses collègues du Cirque La compagnie font la rencontre de deux amis venus se restaurer au même endroit. Une soirée tout à fait ordinaire qui s’est transformée en quelques instants, en véritable cauchemar. En cause, la question de l’un des deux amis, demandant s’il y avait bien des animaux dans leur cirque. Reportage.

 Les traits tirés, la mine blafarde, et les yeux irrités, Nicolas Provot a beaucoup de peine à se tirer de ce mauvais rêve. La veille, le Cirque La compagnie, dont fait partie Nicolas était censé jouer son spectacle sur le Parvis de la Maison pour Tous de Penhars. Finalement annulé à cause de la pluie, l’ensemble de la compagnie se retrouve à la terrasse d’un restaurant resté ouvert.

 « C’est là qu’on a rencontré ces deux gars, Loïc et Clément (les noms ont été modifiés), en train de boire des verres. Deux types assez marrants, un peu lourds, mais franchement sympas. Ils avaient prévus de venir voir le spectacle et se sont finalement retrouvés là, comme nous » nous explique Nicolas, dans un soupir.

 Les minutes et les heures passent, le débit de boisson aidant, les deux groupes se rapprochent peu à peu et passent une belle soirée. « Une belle rencontre » nous confie même Loïc, le sourire suspendu aux lèvres.

Mais qu’a-t-il pu bien se passer pour qu’ait lieu un tel changement de situation ? Un tel malaise ?

 « À un moment, Loïc venait de raconter une blague sur un belge et un suisse, c’était pas très fin, mais bien raconté, alors on s’est marré, puis son pote s’est tournée vers moi et m’a demandé s’il y avait des dromadaires, des éléphants, des lamas, ou d’autres animaux rigolos dans notre cirque ». Le malaise s’installe alors, tous se regardent dans les yeux. Personne ne parle pour ce qui semble être une éternité. Le temps s’arrête. Chacun attend qu’un autre réponde à sa place et leur explique.

 « Ces moments-là sont délicats, ce n’est pas évident à gérer » poursuit le spécialiste de l’échelle libre. « On essaie d’expliquer, d’éduquer, de leur dire que le cirque ce n’est plus uniquement ça, qu’il y a du texte, du chant, de la musique, de la danse, attention, je ne tire pas sur le cirque traditionnel, mais ça doit faire 30 fois qu’on me pose la question depuis le début de l’année, c’est parfois épuisant… ». La plupart du temps, les gens finissent par voir un spectacle de cirque contemporain et comprennent très vite. Ce soir-là, les deux compères semblent être durs de l’oreille et préfèrent continuer de poser des questions sur les lanceurs de couteaux et les dresseurs de tigres.

 Heureusement pour Nicolas et ses amis, le bar finit enfin par fermer et tout le monde est prié de quitter le lieu. « Ils nous ont proposé de poursuivre la soirée au Finnegans, mais on a prétexté qu’on avait beaucoup de route le lendemain pour pouvoir rentrer à l’hôtel ».

 « Ciao les saltimbanques, À plus les manouches ! » ont-ils criés en s’éloignant du bar, morts de rire.

 

 La Rédaction

20 mai 2019

Marseille - Il ne prend pas garde à l’espace entre le marche pied et le quai et se fait une cheville

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Un habitant de la cité phocéenne a vécu une mésaventure rare, qui pourrait pourtant bien arriver à tout le monde. Arrivé en gare St Charles, il n’a pas fait attention en descendant du train malgré les messages répétés de la SNCF. Bilan : une légère foulure de la cheville. Reportage.

 C’est un jour à marquer d’une pierre blanche pour Loïc, 26 ans, originaire de Lille, venu s’installer dans la région depuis peu. Artiste de cirque, beaucoup en tournée, il est pourtant un grand habitué des trains, il pourrait même vous réciter par cœur le message annoncé par le contrôleur au début de chaque voyage. Mais aujourd’hui, c’est au singe qu’on a appris à faire la grimace. « Je tourne autour de 110 à 115 voyages de TGV dans l’année. Ce message qui dit qu’avant de descendre il faut prendre garde à l’espace entre le marche pied et le quai, je l’ai entendu un paquet de fois, croyez-moi. Et pourtant aujourd’hui, j’ai pas fait gaffe » admet-il dans un soupir.

 « Mesdames, Messieurs bonjour, et bienvenue à bord du TGV 8669 à destination de Marseille St Charles… »

 Parti ce matin à 06h38 de Nantes, il affirme être descendu à Montparnasse sans encombre, à l’heure prévue. Après un café allongé au Café Milou comme à son habitude, il prend successivement le métro 4 et 14 jusqu’à la Gare de Lyon, où l’attend sa correspondance pour Marseille. Une fois positionnée dans le wagon n°16, place 82 (côté fenêtre), le rituel commence. « J’essaie de réciter le discours en même temps que le contrôleur, c’est mon petit jeux. Suivant la personne, l’annonce change un peu, mais globalement, on retrouve les mêmes infos » lâche-t-il fièrement.

 Ce jour-là, après un enchaînement de 6 spectacles à Nantes, Loïc était particulièrement fatigué. « J’ai à peine entendu le moment où il dit que pour des raisons de sécurité, les bagages doivent obligatoirement être étiquetés et je me suis endormi direct ».

 Bien installé au wagon bar

 Après s’être réveillé en sursaut car son coude a glissé de l’accoudoir alors que le train était à l’arrêt en gare de Lyon Part-Dieu, Loïc se dirige vers le wagon bar en voiture n°14 et enchaine café sur café pour se réveiller. J’étais bien alerte quand il a fait son message de mise en garde pour la descente du train à Avignon et Aix-En-Provence TGV. Par contre j’ai dû aller chercher en hâte mes affaires quand il l’a dit pour Marseille et c’est là que j’ai pas été attentif. Au moment de descendre, je regardais ailleurs et mon pied s’est bloqué pile dans l’intervalle, le truc con ».

 Pas rancunier, il nous assure que ça ne se reproduira plus. « J’espère que ça va vite guérir pour le prochain spectacle, mais la vie continue ! » conclue-t-il dans un dernier sourire, avant de se rendre compte qu’avant de descendre du train, il n’a pas vérifié de ne rien avoir oublié à sa place.

 La Rédaction

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22 mars 2018

Marseille - Il cherche la bibliothèque de Castellane pendant près de 3 mois

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Marseille, alors qu’il voulait restituer un ouvrage dans la bibliothèque la plus proche de chez lui, un jeune homme ne parvient pas à trouver l’endroit où se trouve le bâtiment. En tout et pour tout, la recherche va durer pas moins de 2 mois et 26 jours, un véritable cauchemar. Reportage.

 « Je n’ai pas paniqué plus que ça au début »

 Amaigri, les traits tirés, les cheveux gras, Guillaume sort tout juste de ce qu’on pourrait appeler un très mauvais rêve. Le 4 janvier dernier, le jeune homme de 33 ans venait de finir le livre « la Fabrique du monstre » de Philippe Pujol, emprunté quelques semaines plus tôt à la fameuse bibliothèque marseillaise d’Alcazar. « Je venais de le finir, mais j’étais déjà en retard et en plus je l’avais déjà prolongé, j’avais entendu parler de la bibliothèque de Castellane, comme c’est plus proche de chez moi, j’ai voulu aller restituer l’ouvrage là-bas pour ne pas perdre plus de temps » nous glisse l’intéressé, visiblement éreinté.

 Oui mais seulement, une fois arrivé sur place, il ne trouve pas l’entrée de la bibliothèque. « J’avais regardé sur une map juste avant de partir de chez moi, le point était situé très près de la place Castellane, je n’ai pas paniqué plus que ça au début ». Bien qu’il trouve cela bizarre, il ne se démonte pas et poursuit ses recherches. En fin d’après-midi, il décide quand même de sortir son téléphone. « Une fois le mode GPS enclenché, je me suis mis pile sur le point qu’il indiquait, mais rien. Pas la moindre trace du bâtiment, l’odeur d’un livre, et encore moins le joli sourire d’une bibliothécaire. Juste le bruit des bus et des klaxons, puis le mistral très froid qui s’engouffrait dans mon cou. Là, j’ai commencé à m’inquiéter un peu, j’avoue ».

 Une illumination

 La nuit tombe mais Guillaume ne se laisse toujours pas abattre, il n’abandonnera pas. « J’ai passé toute ma vie à fuir mes responsabilités, pas cette fois » confie-t-il, tout en essayant de se réchauffer avec une camomille. Bien décidé à poursuivre ses recherches, le jeune homme concède avoir passé le mois de janvier et une bonne partie du mois de février entre la place Castellane et le rond-point du Prado. Jusqu’au Stade Vélodrome même, les soirs de match.

Il se fait rapidement à son nouvel environnement. Il se nourrit de ce qu’il trouve ici et là, « les gens gâchent tellement », il fait des rencontres avec qui il partage son quotidien. Parfois, ses colocataires viennent lui rendre visite, discuter, lui donner un peu de pain. Et puis, pour l’hygiène, il se lave dans l’Huveaune « un peu froid à cette période ».

 Et puis, un jour, ce 22 mars 2018, il y eut comme une illumination, un message envoyé de plus haut. « Vous savez, quand on est si investi dans une quête, on en oublie même parfois ce que l’on cherche ». Ce jour-là, il fait très froid (il avait neigé la veille, ndlr), et Guillaume ne recherche plus qu’un endroit pour se réchauffer. Un rayon de soleil semble se distinguer et éclaire la station de métro Castellane. « Je m’y suis dirigé naturellement, je me suis dit qu’il ferait meilleur dedans ». Une fois descendu l’escalator, c’est la stupeur, il aperçoit écrit en face de lui ‘Bibliothèque Municipale de Castellane’, là, ici, dans la station de métro. Il court alors chercher son livre là où il s’était installé près du cinéma Le Prado. «  J’en ai eu pour 547€ de pénalité de retard, mais ça valait le coup. Si des jeunes entendent mon histoire, j’espère qu’ils comprendront l’importance de ne jamais abandonner, de ne rien lâcher » conclue-t-il avant de repartir en sautillant vers la rue de Lodi.

 Contactés à leur tour, la direction de la bibliothèque n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet, craignant à coup sûr un pic de fréquentation si l’histoire venait à faire du bruit, et ainsi révéler aux marseillais l’implantation de la mystérieuse bibliothèque de Castellane.

 La Rédaction

26 octobre 2017

5 Astuces pour ne pas dire clairement à votre ami que vous n’avez pas aimé son spectacle

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Vous venez de voir le spectacle d’une amie, d’un collègue ou encore d’une connaissance à vous, mais vous n’avez pas vraiment aimé ? Pire encore, vous vous êtes ennuyé du début à la fin ou vous avez détesté ? Vous avez même peut-être été gêné ? Et pourtant, comme l’exige la tradition, vous allez devoir boire une bière ou deux avec lui à la fin du spectacle et sa question ne tardera pas à tomber : « alors, t’en as pensé quoi ? »

Si vous avez tant bien que mal réussi à ne rien laisser paraître sur votre visage à l’écoute de cette question, vous n’allez pas pouvoir lui dire directement que vous avez trouvé ça nul. Rassurez-vous, notre rédaction vous donne quelques clés.

 À quelques jours de la clôture du 30ème Festival du Cirque Actuel CIRCA, ces 5 astuces vont peut-être vous aider à vous en sortir.

 

 1 - Lui dire qu’il y a des « choses intéressantes »

 C’est la technique de base. Véritable roue de secours, cette astuce vous permettra de ne pas céder à la panique si vous n’avez rien préparé avant la discussion. Vous gagnerez quelques précieuses secondes pour réfléchir à ce que vous pourrez lui dire. Il vous faudra évidemment citer deux ou trois passages du spectacle que vous avez trouvé moins mauvais que le reste en précisant que ça « donne du rythme au spectacle », par exemple. Il ou elle comprendra que vous ne pensez pas que c’est le spectacle de l’année ; mais se focalisera sur le positif car vous avez nuancé. Attention toutefois, la technique est de plus en plus utilisée, veillez à vous en servir avec modération.

 

2 - Lui parler de la lumière

 Là, l’idée est de lui parler d’autre chose le plus rapidement possible mais tout en restant dans le spectacle. La lumière est une bonne solution. Si vous y connaissez un minimum, ce ne sera pas difficile de broder, sinon, vous pouvez toujours dire que vous n’avez pas remarqué le changement des différents effets lumineux, et que c’est toujours un signe de subtilité et de qualité. Si il ou elle vous répond que c’est normal qu’on ne les remarque pas, car il n’y en a pas, il vous faudra utiliser l’astuce n°5.

 

3 - Lui parler du son

 Dans le même registre que l’astuce précédente, certaines personnes préfèrent utiliser le son comme moyen d’échappatoire. Utilisez des phrases toutes faites du type « le choix de la bande sonore est au-dessus du lot » ou bien « la présence de musiciens en live fait vraiment une différence ».

 

4 - Prétexter un appel téléphonique

 C’est une combine vieille comme le monde mais qui a toujours fait ses preuves, elle n’est d’ailleurs évidemment pas dédiée au monde du spectacle. Votre interlocuteur aura des doutes mais oubliera vite car une autre personne aura pris votre place et essayera également de trouver un moyen de ne pas lui dire qu’il n’a pas aimé le spectacle. Bien sûr, il faudra faire en sorte de ne plus le croiser de la soirée ensuite. Aujourd’hui, il y a même des téléphones qui sont directement équipés de cette fonction.

5 - Simuler un malaise

 C’est une technique qu’on ne conseille pas, mais qu’il ne faut toutefois pas délaisser. Mesure extrême, elle nécessite une expérience considérable ainsi qu’une grande confiance en soi. Vous n’aurez pas le droit à l’erreur. Assez rare, nous avons quand même pu l’observer cette année lors du dernier Festival Mondial du Cirque de Demain (2016).

15 juin 2017

Un régisseur attend toujours qu’on lui rende son rouleau de Barnier

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Cela fait maintenant dix jours que le Festival de le Piste au Soleil s’est clôturé et pourtant, le régisseur du festival attend toujours avec impatience qu’on vienne lui restituer son rouleau de Barnier qu’il avait gentiment prêté. Reportage.

« Compter les secondes et les minutes que l’on vienne vous rapporter votre bien pendant dix jours, c’est long, très long » soupire Clément, l’air abattu et les traits tirés. « Je suis fatigué d’attendre, et je sais que plus les jours passent, moins il y a de chances de le retrouver ».

Clément était le régisseur du Festival de la Piste au Soleil de l’école de cirque Piste d’Azur, du 27 mai au 05 juin dernier, c’est-à-dire, la personne qui gère l’aspect technique  (son, lumière)  d’un spectacle. Pendant près de dix jours, les répétions et les spectacles se sont enchaînés et selon lui, « c’est toujours la même chose ». Il nous explique :

 « À chaque fois c’est pareil quoi, pendant les répéts, un mec de la barrière (personnes en charge de l’installation du matériel pour les numéros, NDLR) vient me demander un peu de Barnier pour qu’il fasse une marque sur la piste, qu’il puisse avoir un repère et savoir où placer le matériel. Je lui file le rouleau sans problème, le problème c’est que je le revois jamais ce rouleau. Au début ça va, parce-que j’en ai plusieurs, mais quand on arrive à la fin du festival, ça craint… » finit-il, dépité.

 Le directeur de l’école lui-même, bien conscient de la difficulté du problème, ne peut qu’acquiescer le discours fataliste de Clément. « Chaque année on y a le droit. Nous, on marche grâce aux subventions et aux recettes des spectacles, mais tous les ans, il y a 8 ou 10 % du budget qui passe dans des rouleaux de Barnier, ça fait beaucoup » nous assure-t-il alors qu’il apporte un verre d’eau à Clément et une serviette pour s’éponger le visage.

 Nous avons alors contacté Luc, le responsable de la barrière pour l’édition 2017, mais il n’a pas souhaité répondre à nos questions.

 Bien qu’épuisé, Clément ne perd pas espoir et espère être entendu grâce à notre reportage : « s’il vous plait, pensez à la culture et rapportez-moi ce rouleau » conclue-t-il, tremblant, un câble entre les mains, n’attendant que le précieux ruban adhésif afin de pouvoir l’attacher et le ranger dans l’atelier.

 

 La Rédaction

6 mars 2017

Les manches qu’il avait retroussées pour faire la vaisselle glissent doucement

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Grasse – Un jeune habitant de Grasse a vécu une aventure dont il se serait bien passé, qui aurait pu très mal finir. Alors qu’il s’était mis à faire la vaisselle, ses manches qu’il avait retroussées ont commencé à glisser tout doucement, menaçant vivement de mouiller son pull. Reportage.

  Il est des matins où tout ne se passe pas comme prévu. Sylvain, 19 ans, n’est pas du genre à se laisser abattre par les tâches ménagères. Pourtant, il n’est pas prêt d’oublier ce matin du 6 mars 2017. Comme chaque jour, il se met à faire la vaisselle du petit déjeuner, mais alors qu’il avait rapidement retroussées ses manches pour s’atteler à la tâche, celles-ci commencent à glisser petit à petit, laissant la panique s’installer. « C’est arrivé super vite et quand j’ai compris ce qu’il se passait, c’était trop tard » nous précise-t-il.

 Tout en continuant à laver bols et cuillères, ses manches glissent de plus en plus et se retrouvent très près de l’eau qui coule. Il crie, appelle au secours, mais aucun de ses colocataires ne semblent entendre ses hurlements de dépits. L’une est en train de se brosser les dents tandis que l’autre refait son lit à l’autre bout de la maison, pendant que les manches se rapprochent toujours plus, quelques éclaboussures parviennent même jusqu’à la laine rouge de son pull. « J’ai crié tout ce que j’ai pu pour qu’on vienne me débloquer de cette situation. Si seulement quelqu’un avait été là pour me remonter les manches et que je puisse continuer à laver sans m’interrompre ».

 Plus de peur que de mal

 Les secondes passent et les autres habitants de la maison ne semblent pas plus réceptifs. Il est 08h49 et Sylvain ne peut finalement pas éviter l’inévitable. Les dents serrées et une goutte de sueur lui coulant du visage, il voit finalement ses manches glisser jusqu’à ses poignets. Malgré les manches devenues complétement trempées, il continue coûte que coûte et termine la vaisselle. Il était de toute façon trop tard. « Avec le recul, c’est vrai que j’aurais pu fermer le robinet, remonter tranquillement mes manches, et reprendre ensuite, mais sur le moment ça ne me paraissait pas jouable. C’est vrai aussi que j’ai perdu le contrôle, j’ai paniqué. Là j’ai changé de pull et je me rends compte que ce n’est pas si grave que ça finalement. Je suis au sec et la vie continue ! » a-t-il sobrement conclue.

 La Rédaction

17 janvier 2017

[Entretien exclusif] Foxy : « ce sont les humains qui ont colonisé les campagnes »

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A la fois discret et encombrant, le renard est depuis longtemps le meilleur ennemi de l’homme, qui n’a jamais réussi ni à le domestiquer, ni à s’en débarrasser. Aujourd’hui, après de longues semaines de traques, et seulement quelques jours après une énième attaque de poule, Foxy a accepté de nous répondre. Il nous donne rendez-vous dans un bois bien à l’abri des regards. Comme la température extérieure, la poignée de main est assez froide, mais nous y sommes. Sans langue de bois mais avec toute la ruse qu’on lui connait, Foxy livre un entretien exclusif à Actu-Étudiant.

 Bonjour Foxy, tout d’abord, pourquoi avoir si longtemps hésité à nous recevoir, pour finalement accepter ?

 Vous savez, c’est une période compliquée pour nous, renards. Et puis, avec les accusations qui planent sur moi, ce n’était pas évident d’accepter une interview tout de suite. Mais en même temps, il me semblait nécessaire d’avoir une discussion d’adulte à adulte sur la situation, de parler des solutions ensemble.

 Justement, allons droit au but, une famille n’a pas été épargné, avec la mort toute récente de leur quatrième poule, Gwendoline. Avez-vous quelque chose à voir avec tout ça ?

 Franchement, que voulez-vous que je réponde à ça ? Ce n’est vraiment pas l’idée que je me fais d’un média sérieux. Même si c’était moi, je ne pourrais pas vous le dire. De toute façon, c’est un détail, on ne s’attaque pas au vrai problème en posant cette question.

 Quel est le vrai problème selon vous ?

 Depuis toujours, on dit que le renard a colonisé les villes. Je crois que l’on prend le problème du mauvais sens. Vous êtes bien sympas, mais nous on a toujours été là, ce sont les humains qui ont colonisé les campagnes. L’explosion démographique fait que c’est vous qui débordez de plus en plus des villes, pas l’inverse. Maintenant, devant toujours moins de milieux sauvages, on doit bien aller chercher à manger là où il y en a. Il faut bien remplir le ventre de nos petits.

 Sans insinuer que c’était vous, ce qui a frappé sur ces dernières attaques de poules, c’est qu’elles ont eu lieu en pleine journée, là où on vous attend plus souvent au crépuscule ou la nuit. Que pensez-vous de ces pratiques ?

 Contrairement à ce que l’on croit souvent, le renard n’est pas un animal strictement nocturne. Même si c’est sûr que ça peut faciliter beaucoup d’attaques. Je crois surtout qu’il faut s’adapter, savoir user de toutes les ruses pour parvenir à nos fins. Si c’est en pleine journée que le coup est bon à jouer, alors il faut y aller ! (rires)

 Parmi les poules qui ont été abattus depuis le début de l’année, une poule semble résister encore et toujours à l’envahisseur… Chicky. Pensez-vous qu’elle a vraiment quelque chose de spécial ?

 (Il soupire). Oui, c’est certain, elle a quelque chose en plus. Déjà, elle est plus agile, plus rapide, mais c’est surtout le coup d’œil, elle voit tout une seconde avant tout le monde. Après, là où elle se démarque vraiment, c’est sur le courage. Elle sait gérer ses émotions dans les moments critiques, elle a la tête froide. Je crois que c’est du jamais vu pour une poule.

 Est-ce que vous faites de cette poule un objectif personnel ?

 (Il marque un temps). Je ne préfère pas communiquer sur la question.

 Enfin, on entend de plus en plus d’histoires d’humains qui apprivoisent un renard à la maison. On a même longtemps entendu une rumeur vous concernant…

 (Il nous coupe). Me concernant, c’est une pure invention, une chimère absolue, évidemment. Je suis complétement contre ce genre de pratique. Déjà, il faut savoir qu’en France, en vertu de l’Article R215-4 du code rural, la détention de renard est interdite. Et puis je n’y crois tout simplement pas. Jamais le dresseur le plus habile n’a réussi à monter un spectacle de cirque avec des renards. Les premiers mois passés avec un renardeau peuvent donner l’illusion que le miracle est possible, mais très vite, il ressentira l’appel du monde sauvage. Croyez-moi, cela en dit long sur l’irréductibilité de notre espèce dont la devise pourrait être : la liberté ou la mort.

 La Rédaction

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