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L'actualité des étudiants
15 juin 2017

Un régisseur attend toujours qu’on lui rende son rouleau de Barnier

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Cela fait maintenant dix jours que le Festival de le Piste au Soleil s’est clôturé et pourtant, le régisseur du festival attend toujours avec impatience qu’on vienne lui restituer son rouleau de Barnier qu’il avait gentiment prêté. Reportage.

« Compter les secondes et les minutes que l’on vienne vous rapporter votre bien pendant dix jours, c’est long, très long » soupire Clément, l’air abattu et les traits tirés. « Je suis fatigué d’attendre, et je sais que plus les jours passent, moins il y a de chances de le retrouver ».

Clément était le régisseur du Festival de la Piste au Soleil de l’école de cirque Piste d’Azur, du 27 mai au 05 juin dernier, c’est-à-dire, la personne qui gère l’aspect technique  (son, lumière)  d’un spectacle. Pendant près de dix jours, les répétions et les spectacles se sont enchaînés et selon lui, « c’est toujours la même chose ». Il nous explique :

 « À chaque fois c’est pareil quoi, pendant les répéts, un mec de la barrière (personnes en charge de l’installation du matériel pour les numéros, NDLR) vient me demander un peu de Barnier pour qu’il fasse une marque sur la piste, qu’il puisse avoir un repère et savoir où placer le matériel. Je lui file le rouleau sans problème, le problème c’est que je le revois jamais ce rouleau. Au début ça va, parce-que j’en ai plusieurs, mais quand on arrive à la fin du festival, ça craint… » finit-il, dépité.

 Le directeur de l’école lui-même, bien conscient de la difficulté du problème, ne peut qu’acquiescer le discours fataliste de Clément. « Chaque année on y a le droit. Nous, on marche grâce aux subventions et aux recettes des spectacles, mais tous les ans, il y a 8 ou 10 % du budget qui passe dans des rouleaux de Barnier, ça fait beaucoup » nous assure-t-il alors qu’il apporte un verre d’eau à Clément et une serviette pour s’éponger le visage.

 Nous avons alors contacté Luc, le responsable de la barrière pour l’édition 2017, mais il n’a pas souhaité répondre à nos questions.

 Bien qu’épuisé, Clément ne perd pas espoir et espère être entendu grâce à notre reportage : « s’il vous plait, pensez à la culture et rapportez-moi ce rouleau » conclue-t-il, tremblant, un câble entre les mains, n’attendant que le précieux ruban adhésif afin de pouvoir l’attacher et le ranger dans l’atelier.

 

 La Rédaction

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