Ivre, il lit un e-mail du directeur du Master jusqu'au bout
Un comportement insolite de plus dû à l’alcool a été observé dans la nuit de samedi à dimanche sur les coups de 02h30 du matin. Pierre, 22 ans depuis peu, aurait lu un e-mail du directeur de son Master jusqu’à la fin alors qu’il avait 2,3 grammes d’alcool dans le sang. Enquête.
Dans son quartier de Colbert, Pierre, étudiant en Master 2 sortait tout juste d’un weekend où il fêtait son anniversaire. Il a été surpris par son ami en train de lire l’intégralité d’un e-mail envoyé par le responsable de son Master. Il s’était administré une quantité d’alcool impressionnante. « Je suis resté choqué » nous glisse Jean-Rémi, venu lui rendre visite pour une partie de FIFA 12.
Il s’agissait de « La lettre d’information », les fameuses « nouveautés » que le professeur envoie chaque jour à tous les élèves du Master, 1er comme 2ème année. Un e-mail que la plupart des étudiants suppriment simplement sans même prendre la peine de lire le titre.
Cet e-mail précisait que les cours de Mathématique du TC1 de Mme Gentser étaient désormais en ligne et qu’il était possible d’accéder aux annales des sujets. « Il était comme absorbé, il ne m’a même pas entendu entrer et lisait à haute voix, et il s’est même rendu sur le site pour télécharger les cours de M1, j’ai eu peur » ajoute Jean-Rémi.
Pris de panique, ce dernier a dû se résoudre à alerter la gendarmerie. « Il ne m’a pas vraiment laissé le choix, il est mon ami et j’ai fait ce que je pensais être bon pour tout le monde » argumenta le jeune homme, visiblement toujours sous le choc. 15 minutes plus tard, les forces de l’ordre arrivent dans son appartement du 6ème étage sans ascenseur alors qu’il s’était mis à répondre à un questionnaire concernant les enseignements du module « Grands Enjeux Environnementaux ». C’est en cochant la dernière case du questionnaire qu’il a été neutralisé par les gendarmes à l’aide d’un taser. Il finira la nuit au commissariat de Noailles.
« Il est extrêmement rare d’observer ce genre de comportement et il faut faire preuve de beaucoup de prudence. Jean-Rémi a été très courageux, peu de personnes auraient pris la bonne décision dans ces moments-là, mais il fallait bien mettre l’individu hors d’état de nuire le plus tôt possible » explique un des gendarmes intervenu sur place.
A la sortie du poste de police, Pierre affirme avoir été contacté par le directeur lui-même, qui tennait à le féliciter en personne pour avoir été le 1er étudiant à lire un de ses e-mails.
Maël Deilver.