Il commettait une erreur de calcul et se rend compte qu’il a sous dimensionné des bassins de rétention depuis 8 ans

Marseille – La faculté de Saint Charles a une fois de plus été le lieu d’un fait divers pour le moins inquiétant. Un nouveau professeur se serait rendu compte pendant un TD qu’il commettait une erreur de calcul depuis qu’il exerçait dans son bureau d’étude, les erreurs de son travail auraient eu des conséquences parfois désastreuses. Décryptage.

 Le professeur en question étant toujours en activité, nous l’appellerons Gustave pour protéger son identité.

 Un virage à 180°

 A 38 ans et enchainant les petits boulots, Gustave décide de reprendre ses études dans le domaine de l’hydraulique pluviale. Extrêmement motivé, ce choix est un succès et il parvient même, quelques années plus tard, à monter seul son bureau d’étude. Il a aujourd’hui 52 ans et donne quelques cours à des étudiants de Master en environnement.

 Une erreur d’unité

 Au cours d’un TD où ils enseignent aux étudiants comment dimensionner un bassin de rétention, la question de Clément.C, 22 ans, va remettre en question les 14 dernières années de son existence. « J’essayais juste de comprendre comment il calculait le volume total du bassin » s’exprima le jeune hipster. « Il pensait que multiplier des décimètres par des hectares revenait au même que de multiplier des mètres par des mètres carrés » reprit-il.

 Quand le jeune homme posa la question à haute et intelligible voix à Gustave, un silence de cathédrale prit place dans la salle sombre du 2^ème étage. « C’était l’incompréhension, en une fraction de seconde, j’ai compris que Clément avait raison et j’ai tout de suite repensé à tous les bassins de rétention que j’avais dimensionné depuis 8 ans. Il y en a eu 19 au total »  répondit le néo professeur, interrogé à son tour.

 Certains cas enfin résolus

 L’affaire répond à certaines interrogations concernant les inondations de novembre 2011 à Amiens. Les premiers orages avaient laissés place à des crues record dans la région. D’après l’EDCOH (Etude et Diagnostic des Catastrophes d’Origine Humaine), ces inondations étaient dues au sous dimensionnement du bassin. Fernand Cotivard, technicien pour l’EDCOH s’exprime : « Il n’y a pas de doute, l’erreur a été estimée à un facteur 10. Maintenant, il faut expliquer ça aux familles des victimes. »

 Georgio, professeur chercheur en hydrobiologie à l’Université d’Aix Marseille a suivi l’affaire de loin et se dit profondément agacé. « Imaginons que les joueurs de rugby de l’équipe de Toulon avaient décidé d’uriner dans le bassin lors d’une 3^ème mi-temps, ils auraient remplit le bassin en moins d’une minute ! » s’énerva-t-il, tout en tirant une énorme bouffée sur sa cigarette.

 Mise en garde à vue immédiate

 Suite à cette mésaventure, Vincent, 22 ans, n’aurait pas supporté « cette supercherie ». C’est ainsi qu’il contacta les services de police. « C’est un scandale, nous nous sommes tous levés à 06h50 ce matin et nous apprenons que notre prof fait encore des erreurs d’unité, c’est un scandale ! » répéta le jeune homme.

10 minutes plus tard, 3 hommes du RAID débarquent dans la salle et saisissent le professeur. Paniqué, il tente de se débattre mais les ils font preuve de plus de puissance et il finit par abandonner. L’homme a été conduit en garde à vue.