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L'actualité des étudiants
1 juillet 2015

Natural Games 2015 : Ils prennent tous les risques sur la route pour arriver le plus vite possible

Millau'

Voilà deux amis qui n’ont pas froid aux yeux. Alors qu’ils traversent la France du Nord au Sud pour se rendre au festival des Natural Games (Millau, Aveyron), ils n’hésitent pas à braver tous les interdits du système routier pour ne pas perdre une miette de ce weekend. Pointes à 190 km/h, dépassements par la bande d’arrêt d’urgence, ils vont même jusqu’à changer de conducteur en plein sur l’autoroute pour ne pas perdre de temps. Reportage.

 Guislain et Gaël (les noms ont été modifiés), sont deux amis étudiants en Master 2 dans le domaine de l’environnement. À respectivement 24 et 23 ans, cela fait maintenant plusieurs mois qu’ils se situent en Haute Normandie pour leur stage de fin d’étude. Les Natural Games de Millau (festival de sports extrêmes) sont l’occasion pour ces deux freluquets de retrouver leurs amis marseillais qu’ils n’avaient pas revu depuis presque 6 mois pour la plupart. Mais leur comportement lors de ce trajet va osciller entre la surexcitation et la folie, mettant leur vie et celle des autres automobilistes en danger.

 Pas un exemple pour les jeunes

 Les deux compères semblent s’être engagés dans une aventure un peu folle selon leurs proches. En effet, ne pouvant pas prendre de demi-journée de congés, ils s’obstinent quand même et maintiennent le weekend dans le Sud. 19h30, ils partent de Rouen, un long périple de 8h est un programme. « Vendredi soir, on venait de quitter notre stage de merde, on était vraiment foufou, on a passé la semaine à lire toutes les infos concernant les NG, à décortiquer le site, lire tous les tweets, faire des recherches sur les artistes et les sportifs présents, on était investi à 150% là-dedans et on ne pensait à rien d’autre » avoue le plus jeune des deux. « Quand Guislain a commencé à me mettre un oreiller devant les yeux ou à me lancer le ballon de handball alors que je conduisais sur une nationale entre Rouen et Orléans, j’ai compris que le trajet, ça allait être du grand n’importe quoi. J’avais vraiment un doute quant à nos chances d’arriver à Millau sains et saufs, mais bordel, qu’est-ce qu’on a pu rire ! » s’exclame le second.

 Un covoitureur qui n’arrange pas les choses

 Yanis, 26 ans selon son profil Blablacar, porte le lourd fardeau d’être clermontois d’origine. Expatrié à Orléans pour son travail (une ville qu’il n’hésitera pas à qualifier de « schlinguée »), il réserve le trajet afin de rentrer en Auvergne pour le weekend. Une décision qui n’a pas été facile à prendre selon Gaël. « Franchement, faire 30 minutes de détour pour 15€, je sais toujours pas ce qui nous a pris d’accepter. Puis c’est pas comme si on mourrait d’envie de découvrir Orléans en plus. Pour rattraper cette bêtise, on a du vraiment prendre tous les risques jusqu’à notre destination finale ». Leur choix va finalement se révéler payant, puisque Yanis semble être tout aussi attaqué que les deux autres. « C’est le Karma ça » soufflera l’un des deux. Après avoir laissé un avis de 5/5 sur le célèbre site de covoiturage, il ira même jusqu’à déclarer que « c’était les 3 meilleurs heures de toute ma vie ».

 Pas à leur coup d’essai

 Quand on leur demande d’expliquer leur comportement, ils répondent à l’unisson. « Pourquoi on fait tout ça ? Je crois qu’on a besoin de ça, du danger, du frisson, de cette montée d’adrénaline. On ne se sent jamais plus vivant qu’aux frontières de la mort ». Mais le retour du bâton existe bel et bien. Selon la famille proche de Gaël, il aurait reçu pas moins de quatre contraventions en l’espace d’un mois, pour un total de 380€ et 5 points en moins. Il a même dû se résoudre à ajouter le site https://www.amendes.gouv.fr/ à ses favoris pour gagner du temps.

 Enfin, selon Guislain, « faire Rouen – Millau pour le weekend, c’était clairement une folie, mais vous savez quoi, je vous vous dire quelque chose : les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais. La vraie folie aurait été de ne pas le faire, et ça, trop peu de monde l’a compris » finit-il, d’un air déterminé.

 Dimanche, 16h, le moment est venu de quitter le Sud, ses 40°C et son ciel azur, pour retrouver la Normandie. Après avoir dormi 6h sur l’ensemble du weekend, ils enfilent une pizza au Rapido, et récupèrent trois covoitureurs au McDonald’s de Millau, rendu célèbre par l’acte militant de José Bové en 1999. « De Millau à Clermont, c’était assez chaud, je pense qu’en cumulé, j’ai dû dormir 7 ou 8 minutes en conduisant. Mais on avait pas beaucoup bu avant de prendre la route, on n’est pas inconscient non-plus » se félicite Gaël, avant de taper gentiment dans la voiture de devant, pour lui faire comprendre de se rabattre.

 La rédaction

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